2012

Numero23prod Massimo Furlan
Giacomo

Giacomo se construit autour d’un souvenir d’enfance: l’image du champion de moto Giacomo Agostini imprimée sur une carte de collection présentant un homme vêtu de cuir noir avec un casque demi-sphère aux couleurs italiennes. Moitié cow-boy, moitié chevalier, cet homme machine défia la mort ainsi que tous ses concurrents, remportant grands prix après grands prix, de 1964 à 1975. Le projet Giacomo expérimente le paradoxe de parler de vitesse, sur une scène de théâtre, avec des machines immobiles, et d’évoquer le tragique de la chute, en composant avec des corps d’acteurs sur un plateau. La question est donc: comment transmettre une sensation, un effroi, une jouissance liée à la vitesse, par une expérience visuelle et sonore particulière. Il s’agit de partir de la logique de l’enfant qui, par la force de son imaginaire, joue à se projeter dans un autre que lui-même, faisant avancer des figurines sur le sol de sa chambre comme sur une piste de courses. Par la puissance de son désir, il donne corps à l’homme le plus rapide du monde, celui que rien n’arrête, que rien n’effraie. Le projet trace la ligne de fuite d’un homme qui reçoit la puissance et la ruse du Centaure, d’un héros mythique, fondamentalement solitaire.

Auteur: Massimo Furlan
Metteur en scène: Massimo Furlan
Responsable de production et diffusion: Claudine Geneletti et Jérôme Pique

Coproduction
Les Théâtres de la ville de Luxembourg, La Bâtie – festival de Genève, Arsenic – Lausanne, Théâtre Benno Besson – Yverdon-les-Bains.

www.massimofurlan.com

Crédit photo: Pierre Nydegger